Les nouvelles de Mohamed Bazoum, l’ancien président nigérien

Les nouvelles de Mohamed Bazoum, l’ancien président nigérien

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Il y a un an, un coup d’Etat militaire a renversé Mohamed Bazoum. Loin du pouvoir et détenu avec sa femme Hadiza, au sein de la résidence présidentielle du Niger, l’ancien président est coupé du monde extérieur selon RFI.

Pas de sorties ni de visites autorisées, hormis celles régulières de son médecin.  « Ils sont séquestrés », s’insurge l’entourage de l’ancien président. Depuis sa tentative d’évasion présumée en octobre dernier, l’ancien chef de l’État n’a plus de téléphone portable, poursuit RFI.

Depuis que des membres de sa garde présidentielle ont encerclé sa résidence il y a un an, l’ancien président et sa femme « ont été transférés dans un appartement plus exigu, il n’y a qu’une chambre, un salon et une cuisine, ils ne peuvent pas sortir, des militaires sont postés derrière chaque porte », détaille un membre de la famille, au média Marianne.

Seules les visites de son médecin deux fois par semaine sont maintenues. Ce dernier lui apporte à manger et de quoi lire.

Comment occupe-t-il son temps ?

Celui qui fut professeur de philosophie dans les années 1980 avant de devenir président se refugie dans la lecture. Et c’est grâce à son médecin. Pour occuper ses journées, il lit des auteurs classiques comme Shakespeare, Voltaire ou Tolstoï, mais aussi plus contemporains tel Romain Gary dont il a lu Les Racines du ciel et La vie devant soi. Pour garder son lien avec la chose politique, l’ancien président s’est également plongé dans Le triomphe des émotions, un essai récent du géopolitologue français Dominique Moïsi. Le natif de N’Guigmi est, selon son entourage, toujours aussi déterminé à ne rien lâcher. Pas question de signer sa démission malgré la levée récente de son immunité présidentielle. Ce qui l’expose à des poursuites judiciaires et éventuel procès.

 « Il va bien et son moral est bon malgré le manque de soleil et de ne pas pouvoir marcher, à la place il fait des allers-retours dans un couloir », rapporte un proche. Pour se maintenir en forme, il pratiquerait un peu d’exercice sur un vélo d’appartement. « Il reste combatif, il a lutté toute sa vie pour la démocratie, il ne cédera pas », rappelle son ancien directeur de cabinet Oumar Moussa.

Pendant ce temps, au moins deux groupes rebelles réclament la libération de Mohamed Bazoum. Il y a le Front Patriotique de Libération (FPL), responsable de plusieurs attaques ces derniers mois contre les militaires et les infrastructures du Niger et, le Front patriotique pour la Justice, qui a enlevé le préfet du département de Bilma et cinq membres de sa délégation.

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