Le conseil d’administration de l’Université Howard, une université historiquement noire de Washington DC, a décidé de retirer à Sean « Diddy » Combs son diplôme honorifique.
Cette annonce intervient après que CNN a publié une vidéo de vidéosurveillance du producteur de hip-hop frappant une ex-petite amie dans le couloir d’un hôtel. Dans un communiqué publié vendredi, l’université a déclaré que son « comportement, tel que capturé dans une vidéo récemment publiée, est si fondamentalement incompatible avec les valeurs et les convictions fondamentales de l’université Howard qu’il n’est plus jugé digne de détenir la plus haute distinction de l’institution ».
Le rappeur s’est excusé après la diffusion de la vidéo le mois dernier pour l’attaque contre la chanteuse Cassandra « Cassie » Ventura. « J’étais dégoûté quand je l’ai fait. Je suis dégoûté maintenant », a déclaré M. Combs dans son communiqué. « J’y suis allé et j’ai demandé l’aide d’un professionnel. J’ai suivi une thérapie, une cure de désintoxication. J’ai dû demander à Dieu sa miséricorde et sa grâce. Je suis vraiment désolé. », a-t-il dit.
L’Université Howard a conféré le diplôme à M. Combs en 2014. Le conseil d’administration a également accepté de restituer le don d’un million de dollars de Combs, de dissoudre le programme de bourses en son nom et de mettre fin à tous les accords de dons avec Combs et la Fondation Sean Combs.
Le communiqué de l’université indique que le nom de M. Combs sera supprimé de tous les documents répertoriant les titulaires de diplômes honorifiques. « L’Université est inébranlable dans son opposition à tout acte de violence interpersonnelle », indique le communiqué.
Quatre femmes, dont son ancienne compagne de longue date, Mme Ventura, ont intenté des poursuites contre le musicien, l’accusant d’abus sexuels et physiques.
Le procès de Mme Ventura a été réglé en novembre et M. Combs a nié toutes les allégations d’agression sexuelle.
En mars, des agents fédéraux ont perquisitionné deux maisons appartenant à la star « dans le cadre d’une enquête en cours » sur un trafic sexuel.
Son avocat a qualifié cette action d’« embuscade sans précédent » et de « recours excessif à la force militaire », et a maintenu l’innocence de son client.
Lire aussi : Un Nigérian tué lors d’un test de son gri-gri anti-balles
