La justice britannique a donné lundi son feu vert pour l’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni. Un accord a été signé en ce sens en avril. Mais des critiques ont été formulées.
Un accord formel vient donc d’être donné pour que les expulsions commencent à proprement parler. « Le tribunal a conclu qu’il est légal pour le gouvernement britannique de prendre des dispositions pour que les demandeurs d’asile soient envoyés au Rwanda et que leurs demandes soient évaluées au Rwanda plutôt qu’au Royaume-Uni », selon un résumé de la décision rendue par la Haute Cour de Londres. Le tribunal a estimé que les arrangements prévus par le gouvernement ne contrevenaient pas à la Convention de Genève sur les réfugiés.
Aucune expulsion n’a encore eu lieu. Un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui appelait à un examen approfondi de la politique. Maintenant que le tribunal a rendu sa décision, le gouvernement de Rishi Sunak veut agir rapidement.
« Nous avons toujours soutenu que cette politique était légale et aujourd’hui le tribunal l’a confirmé », a réagi la ministre de l’Intérieur Suella Braverman. Elle a fait part de son « rêve » de voir des migrants expulsés vers le Rwanda, a souligné sa volonté de mettre en œuvre le projet « le plus tôt possible ».
« Et nous sommes prêts à nous défendre à nouveau contre toute action en justice », a souligné Suella Braverman, après avoir reconnu samedi dans le Times l’échec du gouvernement à tenir sa promesse de reprendre le « contrôle » des frontières.
Depuis le début de l’année, environ 45 000 sont ainsi arrivés sur les côtes anglaises, contre 28 526 en 2021. Il n’y a jamais eu autant de migrants traversant la Manche dans de petites embarcations.
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