La Namibie retire la statue d'un officier colonial allemand

La Namibie retire la statue d’un officier colonial allemand

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La statue de Curt von François, considérée comme un symbole de l’oppression coloniale, a été retirée suite aux pressions des militants locaux.

Une statue de l’époque coloniale d’un fonctionnaire allemand a été retirée de la capitale namibienne Windhoek mercredi, suite à la pression d’activistes locaux.

La statue en bronze de 2,4 mètres de Curt von François, dévoilée en 1965, était considérée comme un symbole de l’oppression coloniale dans ce pays d’Afrique australe.

“Il y a un lien émotionnel avec le démontage de la statue, mais cela a aussi à voir avec l’exactitude historique”, se réjouit Hildegard Titus, une militante du mouvement A Curt Farewell.

Il s’agit de la dernière statue à être abattue alors que des militants du monde entier organisent des campagnes pour supprimer les représentations de fonctionnaires de l’époque coloniale accusés d’esclavage et d’autres atrocités.

Le retrait de la statue de von François intervient deux ans après que la statue de Cecil Rhodes, un colonialiste britannique, a été décapitée par des militants de l’Université du Cap en Afrique du Sud voisine lors de manifestations déclenchées par la mort de George Floyd aux États-Unis.

L’Allemagne a colonisé la Namibie de 1884 à 1915. Elle s’est excusée en 2021 pour son rôle dans le massacre des tribus Herero et Nama en Namibie il y a plus d’un siècle et l’a officiellement qualifié de génocide pour la première fois.

Entre 1904 et 1908, les colons allemands ont tué des dizaines de milliers d’indigènes Herero et Nama dans des massacres que les historiens ont qualifiés de premier génocide du XXe siècle.

La statue, qui se tenait sur un haut piédestal à l’extérieur des bâtiments municipaux, représentait un von François moustachu en uniforme militaire, un grand chapeau et tenant une épée.

Le conseil municipal a expliqué que la statue sera désormais conservée au musée de la ville de Windhoek.

L’ Allemagne a promis plus d’un milliard d’euros de soutien financier aux descendants des victimes, qui, selon de nombreux Namibiens, n’étaient pas suffisamment impliqués dans les négociations d’indemnisation.

Le mois dernier, la Namibie a demandé une renégociation des termes de l’accord.

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