Gabon : Tous les marabouts et féticheurs étrangers sommés de quitter le pays

Gabon : Tous les marabouts et féticheurs étrangers sommés de quitter le pays

Afrique Divers

Réunis au sein d’un Conseil national des rites et traditions du Gabon, les dignitaires des cultes aux ancêtres ont donné six mois aux marabouts étrangers pour partir du pays avec leurs fétiches.

Les traditionnalistes gabonais ont mis en place le bureau ad hoc du Conseil national des rites et traditions du Gabon avec à sa tête, Junior Xavier Ndong Ndong intronisé le 27 octobre. « C’est une responsabilité historique parce que c’est la première fois que les enfants du Gabon, propriétaires du pays, s’organisent pour créer une fédération qui va parler des rites et traditions de leur pays», a-t-il dit. Il a fait savoir que c’est le début d’une nouvelle ère car désormais la tradition du Gabon va devenir la pierre angulaire du Gabon.

Le départ exigé

 «A partir de ce jour, tous ceux qui pratiquent les fétiches, les marabouts étrangers sur le territoire gabonais, ils ont six mois pour arrêter ce qu’ils font et partir du Gabon», a-t-il soutenu. Ces propos ressemblent plus ou moins à une déclaration de guerre dans un contexte où la cohabitation des religions est une réalité dans beaucoup de pays africains.

Selon certains témoignages, les étrangers ne respecteraient pas les lois de bon voisinage. «Ici il y a beaucoup de Béninois, des Togolais et même des Congolais. Quand ils veulent faire leurs cérémonies, ils le font sans aviser personne et sur la route interrompant la circulation puisque leur moukoukwè doit finir de faire ce qu’il à faire», selon un habitant de Belle-Vue cité par nos confrères de Gabonreview II. Selon lui, des disputes ont souvent éclaté entre Gabonais et étrangers à cause de ce genre de pratiques. «Dans nos maisons, qu’ils louent, ils font des incantations. Ils plantent des objets bizarres et ils se vantent d’avoir des relations bien placées dans le pays», a-t-il ajouté estimant que même les voisins et propriétaires sont maraboutés.

En dehors des quartiers sous-intégrés de la capitale qui accueillent leurs cérémonies, plusieurs de ces «marabouts et féticheurs» étrangers habiteraient dans des quartiers huppés où ils seraient entretenus par «des hautes personnalités » Chaque personne cherchant à aller plus loin dans sa vie.

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