Emeutes au Brésil : une enquête pour déterminer l’implication ou non de Jair Bolsonaro

Emeutes au Brésil : une enquête vise Jair Bolsonaro

Monde Politique

Les procureurs fédéraux brésiliens ont demandé vendredi à la Cour suprême d’enquêter sur l’ancien président Jair Bolsonaro. Ils veulent savoir si l’ancien président a encouragé des manifestations antidémocratiques qui se sont soldées par la prise d’assaut de bâtiments gouvernementaux par ses partisans à Brasilia.

Bolsonaro fera l’objet d’une enquête pour possible “instigation et paternité intellectuelle des actes anti-démocratiques qui ont entraîné le vandalisme et la violence à Brasilia dimanche dernier”, selon un communiqué publié sur le site Internet du procureur général.

La Cour suprême avait déjà ordonné l’arrestation de son ancien ministre de la Justice, Anderson Torres, pour avoir autorisé les manifestations à avoir lieu dans la capitale brésilienne après avoir assumé la responsabilité de la sécurité publique de Brasilia.

Des milliers de partisans de Bolsonaro ont vandalisé la Cour suprême, le Congrès et le palais présidentiel le week-end dernier, cherchant à provoquer le chaos et un coup d’État militaire qui évincerait Lula et rétablirait le dirigeant d’extrême droite au pouvoir

Bolsonaro a quitté le Brésil pour les États-Unis à la veille de la fin de son mandat, évitant de passer l’écharpe présidentielle au président Luiz Inacio Lula da Silva, son rival de gauche qui a remporté les élections d’octobre, lors de son investiture.

Bolsonaro, et son ministre Torres sont tous en Floride.

Le mandat d’arrêt contre Torres a été émis par le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, qui a démis de ses fonctions le chef de la sécurité de Brasilia quelques heures seulement après le saccage.

Le ministre de la Justice Dino a expliqué qu’il n’avait fait aucune demande aux États-Unis concernant Bolsonaro.

Bolsonaro fait face à plusieurs enquêtes pour des déclarations antidémocratiques qu’il a faites en tant que président, y compris des affirmations répétées selon lesquelles le système électoral était ouvert à la fraude.

Les dirigeants de son parti PL craignent maintenant qu’il ne soit tenu pour responsable de la prise d’assaut dimanche des bâtiments gouvernementaux qui a laissé une trace de destruction. Bien qu’ils ne pensent pas qu’il risque d’être arrêté, ils craignent qu’il ne soit déclaré inéligible pour se présenter aux élections de 2026.

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