L’affaire des 49 militaires réduits à 46 n’est pas finie. Une phase d’escalade pointe son nez entre la Côte d’ivoire et le Mali. Malgré les interventions de plusieurs pays, ça cloche toujours.
Bamako a mis Abidjan dans tous ses états pour avoir conditionné la libération des détenus. En effet, Bamako veut faire un échange : obtenir l’extradition de personnalités politiques et faire libérer les militaires. « Chantage », « prise d’otage », les autorités d’Abidjan ne veulent pas de ce type de négociation.
Pour la Côte d’Ivoire, « cette demande confirme une fois de plus le fait que » ses « soldats ne sont pas en aucun cas des mercenaires mais des otages », selon un communiqué du conseil national de sécurité.
Dans les coulisses, le président Alassane Ouattara fait tout son possible. Entre coup de fil au Secrétaire Général de l’ONU, échanges avec ses pairs , la tension ne cesse de monter.
Après une réunion extraordinaire du Conseil National de Sécurité en date de ce mercredi 14 septembre, la CEDEAO sera saisie. On se souvient qu’une source proche de la Présidence ivoirienne avait affirmé que le Mali risque de nouvelles sanctions de la part de l’institution.
« Le président Alassane Ouattara a instruit la ministre des Affaires étrangères à l’effet de saisir la commission de la CEDEAO, en vue de la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement pour examiner la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali en vue d’aboutir à la libération des soldats dans les plus brefs délais », a indiqué un communiqué lu par le secrétaire général de la présidence Fidèle Sarassoro, à l’issue d’un conseil national de sécurité.
Pendant ce temps, la Côte d’ivoire et le Mali sont guettés par les terroristes, qui aiment profiter de toute instabilité.
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