Le scorpion est bien connu comme un animal dangereux dont la piqûre peut causer de gros ennuis à l’humain. Ironie du sort, son venin coûte cher. Il vaut de l’or car difficile à extraire mais très utile en médecine. Un litre vaut près de 6 milliards de F CFA (10 millions de dollars).
Dans un laboratoire au milieu du désert libyque, l’ingénieur égyptien Ahmed Abou al-Seoud extrait aussi le précieux venin. Il utilise une décharge électrique pour obtenir une goutte de son venin, un poison aux propriétés pharmacologiques encourageantes. Le “royaume du scorpion”, son entreprise, entourée de palmeraies et de dunes ocres, est implantée depuis 2018 à environ 800 km au sud-ouest du Caire.
En Turquie, un laboratoire est également dédié à l’élevage de scorpions. Le business très rentable est fait grâce à plus de 20 000 scorpions. « Nous élevons les scorpions, puis nous les trayons pour récupérer leur venin qui est ensuite congelé. Ensuite nous le transformons en poudre pour le vendre en Europe », explique Metin Orelner, propriétaire de ce laboratoire. La ferme qui a ouvert en 2020 exporte principalement vers la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse. Le venin sert à fabriquer des antidouleurs, des antibiotiques et des produits cosmétiques. Des projets similaires se développent un peu partout.
D’après TopdestinationAlegrie, « la chlorothoxine a la capacité de se lier à certaines cellules cancéreuses du cerveau et de la moelle osseuse, ce qui aide à identifier les tumeurs ; ou le venin de scorpion a été utilisé pour éradiquer le paludisme des moustiques ; la kaliotoxine semble avoir guéri la maladie osseuse chez la souris, selon une étude ». Selon des experts, le venin est utilisé pour développer des médicaments contre le paludisme et le cancer. Raison de plus pour que le venin soit rare et cher.
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