Le gouvernement de la Centrafrique a affirmé lundi 28 novembre qu’un avion venu et reparti dans un pays voisin a bombardé un camp. Ce dernier est habité par des militaires et leurs «alliés» paramilitaires russes dans le nord, n’occasionnant que des dégâts.
L’appareil « a largué des explosifs dans la ville » de Bossangoa. Il a pris « pour cible la base de nos forces de Défense, celle de nos Alliés ainsi que l’usine de coton », lit-on dans un communiqué du gouvernement qui vit tout une idylle avec la Russie. Bangui désigne toujours les paramilitaires russes par le mot « Alliés».
Un aéronef « a bombardé la base des Russes à 2h50 du matin, nous avons entendu au moins quatre bombes mais comme il faisait nuit, nous n’avons pas vu l’avion qui était sans phares et faisait peu de bruit», a dit à l’AFP par téléphone Etienne Ngueretoum, directeur régional des Eaux et Forêts à Bossangoa.
Deux bombes ont explosé selon lui dans son jardin, contigu à l’usine de coton occupée par les Russes. « Les détonations étaient effrayantes, je vais bien j’ai juste eu une écorchure à la jambe droite à cause des éclats», a-t-il assuré et d’ajouter : . «J’ai retrouvé des clous et des bouts de fer dans la toiture de ma maison, qui n’est plus habitable».
« Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels », selon le communiqué du gouvernement. « Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits (…) a pris la direction du nord (…) avant de traverser nos frontières », assure le gouvernement. Une enquête est en cours.
Le nord tel que désigné renvoie au Tchad. Bangui et Ndjamena ne s’entendent pas depuis des années. Le premier accuse le second de servir de bases à des groupes rebelles anti-Centrafrique et d’avoir accordé l’asile à leur principal chef, l’ex-président François Bozizé. En décembre 2021, des militaires des deux pays avaient échangé des tirs du côté de la frontière et un soldat tchadien avait été porté disparu.
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