Que se passe-t-il au Soudan?

Que se passe-t-il au Soudan? 

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Les armes crépitent à Khartoum à un an d’une élection présidentielle hypothétique. Un coup d’Etat est-il en cours au Soudan ? Ce samedi matin, des tirs à l’arme lourde ont été entendus à Khartoum, la capitale. 

Ce samedi 15 avril, de violents combats ont éclaté dans la capitale Khartoum, entre les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemedti”, et l’armée, contrôlée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d’Etat du 25 octobre 2021. Le bilan provisoire est de trois civils tués dont deux à Khartoum lors des combats, selon les premières informations.

Il y a donc deux camps rivaux, les militaires au pouvoir dirigés par Abdel Fattah al Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du Général Mohamed Hamdane Daglo s’accusent mutuellement d’être à l’origine des hostilités.

Les FSR, constituées essentiellement d’anciens miliciens de la guerre de Darfour, accusent l’armée régulière d’avoir attaqué leur base de Soba, au sud de Khartoum. Des accusations que le porte-parole de l’armée a qualifiées de mensonge. Les FSR assurent avoir riposté et revendiquent la prise du palais présidentiel et de l’aéroport de la capitale.

Appel au calme 

Sur Twitter, l’ambassadeur des Etats-Unis, John Godfrey affirme avoir été « réveillé par les bruits profondément dérangeants des coups de feu et des combats ». « Je me refugie actuellement sur place avec l’équipe de l’ambassade, comme le font les Soudanais de Khartoum et d’ailleurs », a ajouté le diplomate américain qui « appelle de toute urgence les hauts responsables militaires à cesser les combats ».

L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a appelé ce samedi militaires et paramilitaires à cesser “immédiatement” leurs combats à Khartoum et ailleurs sur le territoire. “M. Perthes a contacté les deux parties pour leur demander une cessation immédiate des hostilités pour la sécurité du peuple soudanais et épargner au pays plus de violence”, selon un communiqué de la mission de l’ONU au Soudan. “Nous exhortons tous les acteurs à cesser immédiatement toute violence”, a tweeté de son côté le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, se disant “profondément préoccupé”. La Russie appelle, elle aussi, à des “mesures urgentes en vue d’un cessez-le-feu”.

Abdel Fattah al Burhane dirige un conseil de souveraineté depuis août 2019 cinq mois après le renversement d’Omar el Béchir qui venait de boucler 30 ans au pouvoir suite à un coup d’Etat.

La Communauté internationale exige un transfert du pouvoir aux civils. Les élections présidentielles sont censées se tenir en 2024.

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