Open AI Mali : une arnaque de 50 milliards F CFA secoue le pays (vidéo)

Open AI Mali : une arnaque de 50 milliards F CFA secoue le pays (vidéo)

Afrique Divers

C’est une affaire qui secoue le Mali. Ce n’est pas une première en Afrique. Chaque année pratiquement, cela arrive mais très peu de personnes acceptent d’apprendre du passé. Visiblement.

Journal du Mali et plusieurs autres médias locaux ont pris le temps de rencontrer les sources sur place. Les victimes sont nombreuses dans cette affaire qui plongent dans une précarité qui ne dit pas son nom. Les accusés ont eu la présence d’idée de prendre le nom de Open AI des Etats-Unis pour paraître plus crédible. Ils auraient fait volatiliser 50 milliards F CFA selon les estimations.

D’âges, sexes et profils professionnels différents, les victimes sont des centaines de Maliens à avoir vu disparaître leurs économies dans ce que l’on peut appeler l’une des plus grosses arnaques au Mali. Des conséquences inquiétantes pour certains. « Il y a des victimes qui sont tellement touchées par l’affaire qu’elles montrent des signes de troubles mentaux. On envisage de les amener consulter des psychologues », confie Soungalo Sanago, le Porte-parole du Collectif des victimes d’OpenAi Mali.

Depuis le 20 mars 2023, de nombreuses personnes avouent avoir investi. Selon les premières estimations recueillies tant bien que mal par le Collectif, qui essaie de réunir des témoignages dans différentes localités du Mali, ce sont près de 700 000 personnes qui ont perdu un montant de plus de 50 milliards de francs CFA dans l’escroquerie. Ces chiffres sont très difficiles à recouper et il est possible qu’ils soient surévalués, selon le Journal du Mali.

La plaquette publicitaire d’OpenAi Mali fait rêver. Pour un investissement de 1 000 à 200 000 francs CFA, on peut gagner de 20 à 4 000 francs par jour. De ce dernier montant à 500 000 francs, de 5 000 à 12 500 francs par jour, de 500 001 à 1 million de francs CFA, de 15 000 à 30 000 francs et ainsi de suite jusqu’à 6% par jour de son investissement pour un placement de 5 à 10 millions de francs CFA sur la plateforme. Un profit qui ne demande en plus qu’à faire la promotion de certains produits se trouvant sur le site. Tout semble donc rassurer d’un investissement à la fois fructueux et sans danger.

Un plan bien ficelé

Pour inciter les gens à s’inscrire sur la plateforme, quelques jours après l’entreprise présente sur un groupe WhatsApp un certificat d’immatriculation qui lui aurait été délivré par la Direction du Guichet unique de création d’entreprises de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali). Le document, sur lequel on peut voir une signature et un cachet d’un département de l’API, s’est révélé être « un faux », en croire une source à l’API-Mali, selon laquelle l’entreprise est inexistante dans leur base de données.

Le plan a mis en avant le fait que les publicités de l’entreprise passait sur la télévision nationale… Le média public n’a pas manqué de dénoncer la supercherie, estime News abamako. Le système de Ponzi a de beaux jours devant lui en Afrique. Malheureusement.

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