Le président du Ghana, Nana Akuffo Adodo, a discuté des questions régionales et internationales avec le plus haut diplomate de l’UE, samedi 28 octobre à Accra.
A cette occasion, le Ghana a reçu de la part de l’Union européenne une centaine de véhicules blindés.
Le Ghana, ainsi que ses voisins du Golfe de Guinée, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire, sont de plus en plus menacés par les violences djihadistes qui font des ravages au Sahel.
« Il est impératif de comprendre qu’aucun pays ne peut à lui seul faire face à la menace terroriste », a reconnu le président du Ghana. La livraison de véhicules militarisés fait officiellement partie d’une aide qui comprendra plus tard des équipements de surveillance aérienne et des systèmes de guerre électronique.
Dans un communiqué, l’UE a clarifié que l’aide au Ghana faisait partie d’un programme plus large de 616 millions d’euros destiné à renforcer la défense et la sécurité des quatre pays côtiers du golfe de Guinée.
Si le Ghana n’a encore signalé aucune attaque jihadiste sur son territoire, l’armée béninoise affirme avoir fait face à une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021. Le Togo a également subi des attaques du côté de sa frontière nord.
Le chef de la politique étrangère de l’UE, Joseph Borrell, a expliqué que les investissements de l’UE cibleraient également la création d’emplois et les services, en particulier dans le nord du Ghana, où l’on craint que les djihadistes ne cherchent à profiter du mécontentement socio-économique.
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