Les États-Unis ont confisqué le pétrole iranien détenu sur un navire exploité par la Russie près de la Grèce. En d’autres termes, le navire appartient à la Russie mais le pétrole à l’Iran.
Toute la cargaison sera envoyée aux États-Unis à bord d’un autre navire, ont déclaré trois sources proches du dossier. La cargaison avait été transférée sur le pétrolier Ice Energy, battant pavillon libérien, exploité par la compagnie maritime grecque Dynacom.
Il n’était pas clair si la cargaison avait été saisie parce qu’il s’agissait de pétrole iranien ou en raison des sanctions imposées au pétrolier pour son lien avec la Russie. L’Iran et la Russie font face à des sanctions américaines distinctes.
Le navire battant pavillon iranien, le Pegas, faisait partie des cinq navires sanctionnés par Washington deux jours avant l’invasion russe de l’Ukraine. Le pétrolier, rebaptisé Lana le 1er mars et battant pavillon iranien depuis le 1er mai, est depuis resté à proximité des eaux grecques. Il était auparavant sous pavillon russe.
Une source au ministère grec de la navigation a déclaré jeudi que le ministère américain de la Justice avait “informé la Grèce que la cargaison du navire était du pétrole iranien”. “La cargaison a été transférée sur un autre navire qui a été loué par les États-Unis”, a ajouté la source, sans fournir plus de détails.
L’Iran n’est pas d’accord
Les États-Unis ont imposé mercredi des sanctions à ce qu’ils ont décrit comme un réseau de contrebande de pétrole et de blanchiment d’argent soutenu par la Russie pour la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens, alors même que Washington tente de relancer un accord nucléaire avec l’Iran.
L’IRNA a cité l’Organisation iranienne des ports et maritimes qui a déclaré que le pétrolier s’était réfugié le long des côtes grecques après avoir rencontré des problèmes techniques et du mauvais temps, ajoutant que la saisie de sa cargaison était “un exemple clair de piraterie”.
En 2020, Washington a confisqué quatre cargaisons de carburant iranien à bord de navires étrangers à destination du Venezuela et les a transférées avec l’aide de partenaires étrangers non divulgués sur deux autres navires qui ont ensuite navigué vers les États-Unis.
Avec Reuters
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