La Turquie va renoncer au système russe de paiement « MIR », par crainte de représailles des Etats-Unis d’Amérique.
Prise en étau entre Washington et Moscou, la Turquie renonce au système russe de paiement Mir par crainte de représailles américaines, ce que Moscou a dénoncé comme une pression sans précédent de la part des Etats-Unis.
« Il y a des paiements en cours, mais une date a été fixée pour la suspension du système MIR », a indiqué le 28 septembre 2022 à l’AFP à un haut responsable turc, sous couvert d’anonymat et sans préciser de date.
Les trois banques publiques concernées, Halkbank, Ziraat et Vakifbank, qui n’avaient pas réagi, autorisaient jusqu’à présent les transactions avec ce système russe, notamment le retrait d’argent.
Deux des plus grandes banques privées du pays, Denizbank et Isbank, avaient en revanche déjà annoncé la semaine dernière qu’elles suspendaient son utilisation.
« Cette décision, bien sûr, a été prise sous la pression sans précédent de Washington », a fustigé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le fonctionnement des cartes bancaires « MIR » se trouve désormais réduit à une poignée de pays proches de Moscou, dont le Bélarus. L’Ouzbékistan avait déjà renoncé à « MIR » en arguant de raisons techniques.
Ankara avait annoncé élargir le champ d’application du système Mir après une rencontre début août 2022 entre Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe, Vladimir Poutine.
Les Etats-Unis ont annoncé mi-septembre 2022 des sanctions contre de hauts responsables du système bancaire russe, dont Vladimir Komlev, à la tête du système « MIR ».
Développées en 2015 face aux sanctions des Occidentaux après l’annexion de la Crimée en 2014, les cartes « MIR » qui signifie monde et paix en russe permettent aux Russes d’effectuer des transactions et de retirer de l’argent dans certains pays étrangers.
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Avec BFM TV