Kenya/ Affaire de s'affamer pour rencontrer Jésus : 429 morts enregistrés

Kenya/ Affaire de s’affamer pour rencontrer Jésus : 429 morts enregistrés

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Le chef de la secte apocalyptique Paul Mackenzie et 30 de ses collaborateurs ont été présentés mercredi devant un tribunal kenyan de la ville côtière de Malindi pour faire face à des accusations du meurtre de 191 enfants.

Mackenzie et les autres suspects n’ont pas plaidé coupable parce que le juge de la Haute Cour, Mugure Thande, a accédé à la demande des procureurs de subir une évaluation mentale et de revenir au tribunal le 6 février.

Les restes de 180 des 191 enfants morts n’ont pas été identifiés, selon l’acte d’accusation du parquet.

Mackenzie et certains de ses disciples ont été blâmés pour la mort de 429 membres de son Église Good News International, dont beaucoup seraient morts de faim dans la conviction qu’en agissant ainsi, ils rencontreraient Jésus-Christ avant la fin du monde.

Les corps ont été découverts dans des dizaines de tombes peu profondes dans un ranch de 320 hectares dans une zone reculée connue sous le nom de forêt de Shakahola, dans le comté côtier de Kilifi. 

Les autopsies de certains des corps retrouvés dans les tombes ont montré qu’ils étaient morts de faim, d’étranglement ou d’étouffement.

Le procureur général du Kenya a déclaré lundi que 95 personnes seraient inculpées de meurtre, cruauté, torture d’enfants et autres crimes.

Mackenzie purge une peine distincte d’un an de prison après avoir été reconnu coupable d’avoir exploité un studio de cinéma et produit des films pour sa prédication sans licence valide.

Mackenzie aurait encouragé les membres de l’église à déménager dans la forêt de Shakahola pour se préparer à la fin du monde.

Selon un rapport d’un comité sénatorial, Mackenzie avait choisi la région en raison de son éloignement. “Les partisans ont dû détruire des documents vitaux, parmi lesquels des cartes d’identité nationales, des actes de naissance, des certificats de titre de propriété, des certificats académiques et des actes de mariage”, créant des problèmes d’identification des morts”, indique le rapport.

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