Des combattants mercenaires russes mutins se sont dirigés vers Moscou samedi après s’être emparés d’une ville du sud dans la nuit, l’armée russe leur tirant dessus depuis les airs mais apparemment incapable de ralentir leur avancée.
Face au premier défi sérieux à son emprise sur le pouvoir de son règne de 23 ans, le président Vladimir Poutine a juré d’écraser une mutinerie armée qu’il a comparée à la guerre civile russe il y a un siècle.
Les combattants de l’armée privée de Wagner dirigée par l’ancien allié de Poutine Yevgeny Prigozhin étaient déjà presque sur le chemin de la capitale, après avoir capturé la ville de Rostov et se sont lancés dans une course de 1 100 km vers Moscou.
Une source proche des dirigeants de la partie russe de la province ukrainienne de Donetsk a déclaré que le convoi s’approchant de Moscou comptait environ 5 000 combattants, avec un nombre similaire à Rostov. Au total, Wagner a moins de 25 000 hommes à sa disposition, a précisé la source, qui a fait ses preuves par le passé.
La source a estimé que les mercenaires, dirigés par un commandant supérieur de Wagner, Dmitry Utkin, avaient l’intention de prendre position dans une zone densément bâtie.
À l’extérieur de Moscou, des véhicules militaires blindés ont érigé des barrages routiers, tandis que les médias russes ont montré de petits groupes de policiers tenant des positions de mitrailleuses dans la périphérie sud. Les autorités de la région de Lipetsk, au sud de la capitale, ont dit aux habitants de rester chez eux.
Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a appelé les gens à s’abstenir autant que possible de se déplacer dans la ville, étant donné qu’une opération antiterroriste avait été déclarée, et a reconnu que la situation était “difficile”.
Sobianine a déclaré dans un communiqué que lundi serait un jour chômé – à quelques exceptions près – afin de “minimiser les risques”. Il y avait une présence de sécurité accrue dans les rues et la Place Rouge était bloquée par des barrières métalliques.
Un Prigojine a ton provocateur a dit que lui et ses hommes n’avaient aucune intention de se rendre.
“Le président fait une grave erreur lorsqu’il parle de trahison. Nous sommes des patriotes de notre patrie, nous nous sommes battus et nous nous battons pour elle”, a affirmé celui qui s’appelle Prigozhin (en Russie). “Nous ne voulons pas que le pays continue à vivre dans la corruption, la tromperie et la bureaucratie.”, a-t-il dit.
Les Russes se font la guerre…
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