Coupe du monde : le Qatar accusé d’avoir espionné une cinquantaine de personnalités

Coupe du monde : le Qatar accusé d’avoir espionné une cinquantaine de personnalités

Monde Sports

Le Qatar est accusé d’avoir espionné une cinquantaine de personnalités. C’est la révélation faite par The Sunday Times. Selon l’enquête, des journalistes, avocats, ou encore une sénatrice française, Nathalie Goulet, ont été les cibles de hackers embauchés pour protéger la réputation du Qatar. Ces personnalités ont été visées à cause de leurs travaux ou prises de positions critiques sur l’attribution et l’organisation de la Coupe du monde de football.

Le Bureau of Investigative Journalism et le Sunday Times ont eu accès à la base de données l’équipe de pirates opérant sous le nom de “WhiteInt”. Les opérations du groupe situé dans une banlieue de la ville technologique indienne de Gurugram auraient débuté à partir de 2019, avec le piratage des boîtes mails ou encore la prise de contrôle à distance des micros et caméras des ordinateurs des victimes.  

Le recours au groupe indien de hackers aurait été fait par l’intermédiaire d’anciens officiers de police ou du renseignement britanniques, travaillant désormais dans le secteur privé, détaille The Sunday Times.

Les comptes de messagerie privés de plus de 100 victimes ont été ciblés. En effet, “l’enquête indique clairement” que ” l’hôte de la prochaine Coupe du Monde : le Qatar”, fait partie de ceux qui demandent ce type de services.

L’ancien président de l’UEFA, Michel Platini, pourtant grand défenseur de la candidature du Qatar, n’en revient pas. Le Sunday Times assure que cet espionnage se serait produit peu avant que Michel Platini ne soit entendu par la justice française. Il était épinglé dans le cadre d’une enquête sur les soupçons de corruption dans l’attribution de la Coupe du monde au Qatar. Dans un communiqué, Michel Platini s’est dit “surpris et profondément choqué” par ces informations.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, un responsable qatari a dénoncé des allégations “manifestement fausses et sans fondements”, qui reposent “sur une source unique qui prétend que son client était le Qatar, sans apporter la moindre preuve”. “Le Qatar ne restera pas les bras croisés […], et toutes les options juridiques à notre disposition sont à l’étude pour s’assurer que leurs responsables rendront des comptes”, prévient-il.

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