L’ancien ministre togolais Kako Nubukpo annonce son prochain ouvrage. Il y prend le contrepied de la « néo-mondialisation », portée depuis quelques mois par des économistes de Bretton Woods. L’économiste togolais Kako Nubukpo publiera le 12 octobre prochain un nouvel essai intitulé Une solution pour l’Afrique : du néoprotectionnisme aux biens communs, aux éditions Odile Jacob, à Paris.
Kako Nubukpo défend le recours à un protectionnisme écologique qui se traduirait, par exemple, avec la mise en place de barrières à vocation écologique aux frontières des économies africaines afin de privilégier des circuits courts. Cela induit plus d’investissements dans la transformation locale des ressources naturelles africaines.
Le commissaire à l’agriculture, aux ressources en eau et à l’environnement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), suggère également la révision, de fond en comble, des accords de libre-échange entre les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifiques) et l’Union européenne (UE) pour les rendre plus équitables.
Il invite à un débat plus approfondi sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) – dans le cadre de ce vaste marché commun continental, tout en prônant le « juste échange ». A travers son livre-solution de 300 pages, Prof. Kako Nubukpo appele à une réinvention du développement de l’Afrique en s’appuyant sur ses biens communs.
Une démarche qui passera notamment par l’accélération de la mise en place de la monnaie unique de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou encore par la création d’une agence africaine de la dette. Dans le contexte actuel de crise alimentaire et d’inflation mondiale, l’agriculture, autre thème de prédilection de l’économiste, y est aussi largement abordée.
Avec Jeune Afrique
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