Le Burkina Faso expulse la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies

Burkina : voici pourquoi la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies a été expulsée

Afrique Politique

Le gouvernement burkinabè , dans un communiqué publié vendredi, a ordonné à Barbara Manzi, haut responsable des Nations Unies, de quitter le pays. La coordonnatrice résidente du système des Nations Unies , est désormais “persona non grata”.

Ce qui lui est reproché

Sur le plateau du journal de 13h 00 de la télévision nationale, la ministre des affaires étrangères, Olivia Rouamba est revenue sur les circonstances dans lesquelles une telle décision a été prise. Selon ses explications, Barbara Manzi, prétextant se baser sur la gravité de la situation sécuritaire dans la capitale Ouagadougou, a pris de façon unilatérale d’évacuer les familles des travailleurs du Système des Nations Unies au Burkina Faso. Elle n’a ensuite pas voulu s’expliquer auprès de autorités, une fois interpellée sur le sujet.

« Lors des échanges, elle n’a pas manqué de relever qu’elle a des informations de sources sûres sans vouloir décliner ces sources. Sur les indicateurs aussi, elle a failli. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons aucun indicateur qui prouve que Ouagadougou est invivable d’autant plus qu’elle-même y vit. Une mission des Nations Unies devrait même se rendre au Burkina Faso du 12 au 14 janvier 2023 pour évaluer la situation. Mais contre toute attente, la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies prend une note qui fait cas de l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations Unies de Ouagadougou pour raisons sécuritaires. Nous trouvons cela inconcevable. La décision a été unilatéralement prise, nous n’avons pas les éléments de preuves et les indicateurs y relatifs. Il y a deux jours, le Président du Faso Ibrahim Traoré a même contacté le secrétaire général de l’ONU Antonio Gutteres qui dit ne pas être au courant d’une telle décision. Ce sont autant de faits qui ont prévalu à ce que nous puissions déclarer Madame Barbara Manzi persona non grata », explique la ministre.

Les faits et gestes de Barbara Manzi tels que connus des autorités sont graves et ne plaident pas en sa faveur. « Au cours d’une audience avec le ministre délégué, elle a affirmé avoir des liens avec des chefs terroristes au Burkina Faso. Les preuves sont légions, elle part à Djibo et revient comme elle veut alors que même nos FDS ne peuvent pas effectuer ces genres de déplacements. En plus de cela, elle interdit aux représentants des 33 agences du système des Nations Unies de s’afficher avec nous alors que ce sont des agences spécialisées qui devraient avoir des contacts directs avec les différents départements ministériels. Ce qui n’est pas le cas et c’est sur son interdiction », regrette la ministre Olivia Rouamba.

La ministre précise que c’est l’individu qui est expulsé et non le Système des Nations Unies en tant qu’institution.

Le Burkina Faso, est en proie à un conflit dans lequel des groupes armés ont tué des milliers de civils et créé l’une des crises humanitaires les plus dynamiques du continent. Plus de 40% du territoire se trouve entre les mains des terroristes.

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