Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a été désigné à l’unanimité président de la transition jusqu’en juillet 2024.
Le capitaine Ibrahim Traoré a été désigné par des assises nationales rassemblant quelque 300 représentants de l’armée et la police, des organisations coutumières et religieuses, de la société civile, des syndicats, des partis et des déplacés internes victimes des attaques djihadistes qui frappent le Burkina depuis 2015.
Les assises ont également adopté l’article 4 de cette charte qui souligne que le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle prévue en 2024.
Cet article précise que le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition.
Il nous souvient que le capitaine, Ibrahim Traoré, est arrivé au pouvoir à la faveur d’un putsch le 30 septembre 2022.
Officiellement désigné président peu après sa prise de pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, avait assuré qu’il ne ferait qu’expédier les affaires courantes jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire par des assises nationales.
Mais depuis le 30 septembre, il n’a cessé de bénéficier du soutien de la rue.
Le 14 octobre 2022 plusieurs centaines de personnes ont manifesté près du Centre de conférence où se tenaient les assises, en brandissant son portrait et en criant son nom, d’autres agitant des drapeaux russes, burkinabè et maliens.
Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Moscou jouit d’un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est de plus en plus vilipendée, en particulier au Mali, pays voisin du Burkina également dirigé par des militaires putschistes depuis 2020.
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Avec Euronews
