Au Mali, 248 civils ont été tués par les Forces de sécurité au cours du premier trimestre 2022. C’est que dit Antonio Guterres Secrétaire général des Nations Unies dans son rapport présenté au Conseil de Sécurité ce jeudi.
»Le rapport trimestriel récemment publié par la division des droits de l’homme de la MINUSMA, couvrant la période du 1er janvier au 31 mars, montre que les groupes terroristes ont commis le plus grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme (410) » explique le document.
Selon le rapport » le nombre total de violations et d’abus imputables aux forces de défense et de sécurité maliennes est passé de 31 au quatrième trimestre 2021 à 320 au premier trimestre 2022, alors que le Mali intensifiait les opérations antiterroristes dans le centre ».
Guterres a indiqué que »le rapport de la division des droits de l’homme attribue la mort de 248 civils, dont la plupart sont membres de la communauté peul (232), aux forces de sécurité ». Ces conclusions « n’incluent toutefois pas l’incident largement rapporté dans le village de Mourah, au centre du Mali, qui s’est produit du 27 au 31 mars, car la MINUSMA n’a pas été autorisée à accéder à la zone pour mener sa propre enquête ».
En outre le rapport du Secrétaire général rappelle sa proposition de juillet 2021 d’augmenter l’effectif autorisé de la MINUSMA de 2 069 personnels en uniforme.
Le gouvernement malien note pour sa part qu’après des enquêtes, « ces allégations sont tendancieuses, non recoupées, rapportées selon des témoignages contradictoires et ne s’appuyant sur aucune preuve tangible ».
Lire aussi : Mali : L’armée accusée d’avoir tiré six roquettes à proximité des casques bleus britanniques