Le président polonais, Andrzej Duda, estime qu’il est « hautement probable » que le missile qui a tué deux personnes près de la frontière avec l’Ukraine ait été tiré par la défense ukrainienne.
« Rien n’indique qu’il s’agissait d’une attaque intentionnelle contre la Pologne. Il y a une forte probabilité qu’il s’agisse d’un missile qui a simplement été utilisé par la défense antimissile ukrainienne », a-t-il expliqué à la presse.
C’est « probablement un accident malheureux, hélas », a poursuivi le chef de l’Etat. Le premier ministre, Mateusz Morawiecki, estime qu’il n’y a pas besoin d’invoquer l’article 4 du traité de l’OTAN.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’alliance militaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), abonde dans le même sens. Il fait savoir que l’Ukraine essayait de « défendre son territoire contre les attaques de missiles de croisière russes ». Selon les premiers résultats de l’enquête en cours, il n’y a « aucune indication que la Russie prépare des actions militaires offensives contre l’OTAN ».
« Soyons clairs. Ce n’est pas la faute de l’Ukraine », a insisté le chef de l’Alliance atlantique. « La Russie porte la responsabilité ultime alors qu’elle poursuit sa guerre illégale contre l’Ukraine. La Russie doit cesser cette guerre insensée », a-t-il martelé, en réitérant le soutien de l’OTAN à Kiev dans son « droit à l’autodéfense » et sa pleine solidarité avec la Pologne.
Le Kremlin a précisé avoir identifié le missile tombé en Pologne comme un projectile tiré par un système de défense des forces de Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part accusé la Russie d’être responsable de l’incident. La frappe du missile en Pologne « n’est rien d’autre qu’un message de la Russie adressé au sommet du G20 », affirme Zelensky.
Lire aussi : Le Kremlin estime que la Pologne pourrait être une source de menace