Au Burkina-Faso, le premier ministre, Albert Ouédraogo s’interroge sur les partenariats en l’occurrence celui conclu avec la France.
Albert Ouédraogo, a indiqué que le pays se réservait le droit de diversifier ses partenariats. Le chef du gouvernement de transition, qui évoquait le volet sécuritaire, a estimé qu’il y a des questions à se poser sur le partenariat avec la France.
« Je pense qu’effectivement il y a des questions à se poser. On comprend les revendications parce-que la France, c’est vrai, c’est le partenaire historique, c’est le premier partenaire, même en termes de chiffres. Mais il faut également dire que l’aide doit aider à assassiner l’aide », a indiqué le locataire de la Primature au pays des hommes intègres.
« Si depuis des années cette coopération n’a pas permis d’assassiner l’aide, il faut se poser des questions », poursuit-il
« Nous, en tant que dirigeants, nous ne pouvons pas continuer à rester sourds, à rester insensibles à ces revendications, parce-que nous avons des composantes importantes de notre peuple qui le réclament », se justifie-il.
Toutefois, il admet qu’il n’y a aucun problème entre les peuples burkinabè et français en soulignant que le fait que des burkinabè et des français vivent au Burkina et en France. Pour lui le problème se pose en termes de politique et de relations de coopération entre les gouvernements des deux pays. D’où une nouvelle option de partenariats.
« La diversification des partenariats repose sur plusieurs principes. D’abord le principe de liberté. Pour nous c’est aller vers le partenaire qui nous arrange, quitte à froisser des partenaires historiques. Si certains partenaires ne sont pas contents du fait que nous allons avec d’autres, ça sera à notre corps défendant que nous allions rompre notre partenariat avec eux », explique-t-il sans complexe.
« Il faudra que ça soit des partenaires sincères qui veulent effectivement nous aider pour aller dans une logique de partenariat gagnant-gagnant », ajoute-t-il.
Albert Ouédraogo combine un patriotisme ombrageux et un réalisme prudent dans l’un des domaines régaliens que constitue la Défense.
« Dans cette logique de partenariat, il n’est pas question pour nous que des troupes étrangères viennent mener le combat que nous menons à l’heure actuelle à la place des forces de défense et de sécurité. Compte tenu de la complexité de la menace, nous avons des partenaires qui sont spécialisés dans les questions de formation, d’autres dans le renseignement, et des équipements, donc il s’agit pour nous d’optimiser les atouts de chaque partenaire », conclut-il.
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