Le pouvoir militaire au Burkina Faso veut rétablir dans son code pénal la peine de mort qui avait été abolie en 2018, a confirmé samedi à l’AFP une source gouvernementale. Ces mêmes propos ont aussi été tenus la veille par le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala.
« Cela est envisagé. C’est au gouvernement d’en discuter, d’en faire ensuite la proposition à l’Assemblée législative de transition (ALT, nommée par le pouvoir) pour adoption », a indiqué cette source, ajoutant qu' »il n’y a aucune date définie pour cette proposition ».
« C’est le conseil des ministres qui décide de ses ordres du jour », a-t-elle indiqué.
« Bien entendu, il y a la question de la peine de mort qui est discutée et qui va être instaurée dans le projet du code pénal », a fait savoir Rodrigue Bayala lors de l’adoption par l’assemblée d’un projet de loi instaurant les travaux d’intérêt général.
Le ministre de la Justice a également évoqué de futures modifications du code pénal « pour aller dans le sens de la vision et des instructions données par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.
Selon Amnesty international, la dernière exécution enregistrée au Burkina Faso remonte à 1988. La peine de mort avait été abolie sous le régime civil de Roch Marc Christian Kaboré, trente ans plus tard.
Avec France 24
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