La demande des avocats de Mohamed Bazoum à la CEDEAO

Afrique Politique

Avant le sommet crucial de la CEDEAO à Abuja prévu ce dimanche 7 juillet, les avocats de Mohamed Bazoum, ancien président du Niger, ont renouvelé leur appel à l’organisation ouest-africaine pour exiger la libération de leur client et son retour au pouvoir. Cette demande intervient après un long silence des autorités nigériennes et de la CEDEAO concernant l’application d’une décision de justice datant du 15 décembre dernier, ordonnant la libération immédiate de Bazoum.

Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’État militaire le 26 juillet 2023 et est depuis retenu avec son épouse Hadiza dans la résidence présidentielle à Niamey. Depuis octobre 2023, ils sont privés de visites, sauf celles de leur médecin. Leur fils, Salem Bazoum, a été libéré en janvier 2024 . Les avocats soulignent que Bazoum n’a jamais été présenté à un magistrat et reste coupé du monde extérieur.

La Cour de justice de la CEDEAO avait ordonné en décembre la remise en liberté de Bazoum et son retour au pouvoir. Cependant, cette décision n’a pas été suivie d’effets. « C’est la responsabilité de la CEDEAO et de ses États membres de s’assurer que les décisions de justice soient effectivement appliquées », a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats.

Le sommet de la CEDEAO, qui se tiendra dimanche à Abuja, est consacré à la situation politique et sécuritaire du Niger. Les avocats de Bazoum exhortent l’organisation à utiliser cette opportunité pour affirmer la crédibilité de ses institutions en exigeant la libération du président élu démocratiquement. Ils rappellent également que malgré l’annonce de retrait du Niger de la CEDEAO, le pays doit respecter ses obligations pendant un an, conformément à l’article 91 du traité révisé de la CEDEAO.

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, tous dirigés par des régimes militaires, ont annoncé leur retrait de la CEDEAO, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de l’organisation par des puissances étrangères, notamment la France. La décision du sommet de la CEDEAO pourrait influencer les relations futures entre ces pays et l’organisation ouest-africaine. En créant l’AES, les trois payés susmentionnés ont tenu leur premier sommet samedi 06 juillet.

Les avocats de Bazoum espèrent que ce sommet du 07 juillet marquera un tournant décisif dans la résolution de la crise politique au Niger et la protection des droits fondamentaux du président déchu.

Thérèse d’Avila DOUTI (stagiaire)

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