L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a rejeté samedi un récent rapport le déclarant coupable d’avoir pillé les ressources de l’État pendant son mandat.
S’adressant à un point de presse à Johannesburg au nom de l’ancien président, le porte-parole de la Fondation Zuma, Mzwanele Manyi, a déclaré que Zuma rejetait le rapport « State Capture » et le considérait comme illégal.
Le rapport, qui a été publié par une commission d’enquête judiciaire établie par le gouvernement, connue sous le nom de State Capture Commission, était le fruit d' »un arbre empoisonné. C’était faux depuis le début », a dit Manyi en présence de l’équipe juridique de Zuma. Manyi a accusé le juge d’avoir un parti pris contre Zuma.
L’avocat de Zuma, Dali Mpofu, a expliqué que l’ancien président ne pouvait pas assister à la conférence de presse en raison de ses conditions de libération conditionnelle qui l’empêchaient d’assister à des rassemblements sauf à son lieu de résidence.
L’ancien président de 80 ans a été arrêté en juillet de l’année dernière après avoir refusé de comparaître devant la State Capture Commission et a été emprisonné pendant 15 mois.
Il a cependant été libéré deux mois plus tard pour raisons médicales.
Zuma est accusé d’avoir permis à des amis, en particulier à trois hommes d’affaires nés en Inde connus sous le nom de frères Gupta, d’influencer les fonctionnaires en leur accordant des contrats publics lucratifs et en prenant le contrôle de la plupart des opérations et des finances de l’État.
Rajesh et Atul Gupta ont été arrêtés aux Émirats arabes unis (EAU) tandis que le troisième frère, Ajay Gupta, qui figure également sur la liste des personnes recherchées par Interpol, est toujours en fuite.
Les frères, qui entretenaient des relations étroites avec Zuma, ont fui l’Afrique du Sud pour Dubaï avec leurs familles peu après la démission de Zuma en 2018.
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