Au Tchad, le “Dialogue national inclusif et souverain” a présenté, samedi, ses conclusions. Les responsables tchadiens ont prolongé de deux ans maximum la période de transition vers des élections démocratiques. Ils ont déclaré qu’ils maintiendraient Mahamat Idriss Deby Itno à la tête de l’État pendant cette période.
Les délégués ont également accepté que le chef militaire soit éligible pour se présenter à la présidentielle. En annonçant cette décision, Ahmat Barchire, rapporteur du Dialogue national souverain inclusif (DNIS) a déclaré : “Sur la transition, la commission a noté qu’il y avait un large consensus pour la fixer à un maximum de 24 mois. Le deuxième point concerne l’inéligibilité ou l’éligibilité. Un consensus s’est dégagé sur le fait que tout Tchadien remplissant les conditions fixées par la loi doit pouvoir voter et être élu.”
Le forum de dialogue sur la réconciliation nationale a été boycotté par la plupart des membres de l’opposition, deux des trois principaux groupes rebelles armés et des organisations de la société civile.
Ces décisions se heurteront “à la résistance des partis politiques, de la société civile et de l’Union africaine”, a expliqué le politologue tchadien Evariste Ngarlem.
“Ni l’Union européenne ni les États-Unis n’accepteraient l’éligibilité de Deby à se présenter ou la prolongation de la période de transition”, a-t-il ajouté.
“Ces partenaires prendront des sanctions contre le Tchad et le Conseil militaire de transition sera dos à un mur”, selon lui.
Le Tchad, l’un des pays les plus pauvres du monde, a subi des soulèvements et des troubles répétés depuis son indépendance en 1960.
Avec Africanews
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