Il faut compter Succès Masra, l’ancien opposant parmi les prétendants au poste de Président de la République. Il a annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle du 6 mai, une semaine après celle du président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno.
Succès Masra, ancien opposant, avait signé un accord de réconciliation avec Mahamat Déby , le fils du défunt président Idriss Deby Itno. Il a donc été nommé Premier ministre le 1er janvier.
« Je réponds présent comme candidat à l’élection présidentielle (…) pour réparer les cœurs et réunir le peuple », a lancé ce docteur en sciences économiques de 40 ans, lors d’un meeting d’investiture devant des centaines de militants de son parti Les Transformateurs.
En réponse à ceux qui lui reprochent d’avoir rallié la junte, il a répondu : « c’était un accord de réconciliation nationale, un accord des braves », « pour que notre quête de justice ne soit jamais transformée en quête de vengeance ».
« Je suis candidat pour être le pilote principal de l’avion » mais « vous devrez choisir la combinaison gagnante que vous voulez, qui doit être pilote et qui doit être copilote », a-t-il répondu à ceux qui le soupçonnent d’avoir négocié de rester Premier ministre après l’élection.
L’opposition dénonce une « candidature prétexte » destinée à donner un semblant de pluralité à un scrutin qui selon elle est gagné d’avance par Mahamat Déby.
Sa candidature est « une farce, une candidature postiche pour accompagner le chef du pouvoir militaire », s’énerve Max Kemkoye, porte-parole de la deuxième plateforme de l’opposition, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP).
« Une candidature qui vise à accompagner l’actuel président pour légitimer son élection », renchérit pour l’AFP Mahamat Zène Chérif, président du parti Tchad Uni.
Avec France 24
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