Où est passé l’ancien chef d’Etat Omar el-Béchir? L’armée a la réponse. Selon elle, Omar el-Béchir n’a pas fui avec ses lieutenants car il est actuellement hospitalisé.
L’homme fort soudanais est “toujours dans un hôpital sous la garde de la police judiciaire”, a annoncé mercredi l’armée, après qu’Ahmed Haroun, l’un de ses lieutenants, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé qu’il avait s’est évadé avec d’autres de la prison de Kober dans la capitale Khartoum.
L’armée assure que quatre autres “soldats accusés”, accusé dans l’affaire du coup d’Etat organisé par Béchir en 1989, se trouvaient également “à l’hôpital Alia des forces armées” depuis “avant le début” des combats du 15 avril entre les deux généraux au pouvoir à Khartoum.
Dans un discours enregistré à la télévision soudanaise mardi soir (pr. 25), Ahmed Haroun, également recherché par la CPI, a déclaré que d’anciens responsables du régime Béchir n’étaient plus en détention.
“Nous sommes restés en détention à Kober pendant neuf jours (…) et nous avons maintenant la responsabilité de notre protection” dans un autre lieu, a-t-il dit.
Il est recherché par la CPI pour “crimes de guerre” et “crimes contre l’humanité” au Darfour, dans l’ouest du Soudan.
Un conflit y a éclaté en 2003 entre Khartoum et des membres de minorités ethniques non arabes. Elle a fait quelque 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU.
L’évasion de Haroun est la dernière évasion de prison signalée depuis que l’armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF) ont commencé les combats le 15 avril.
C’est sous le règne d’Omar el-Béchir que le général Abel Fatthah Al Buhan qui dirige l’armée et le général Mohamad Hamdane Daglo qui dirige une force paramilitaire rivale ont gravi les échelons.
L’ancien président a finalement été renversé en 2019 après avoir passé 30 ans au pouvoir.
Les combats entre les généraux Al Burhane et Daglo sont loin d’être finis.
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