Au Sénégal, le chef de l’Etat, Macky Sall maintient toujours le flou sur sa candidature à la présidentielle de février 2024.
Dans un entretien paru le 20 mars 2023 dans l’hebdomadaire français l’Express, Macky Sall estime avoir le droit de briguer un nouveau quinquennat.
Ni oui, ni non. Dans cette interview à l’Express, le chef de l’Etat sénégalais reste sur sa ligne. Sera-t-il candidat à sa succession en 2024 ?
« J’ai un agenda, un travail à faire. Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise », répond-il imperturbable.
« Mais sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps » ajoute celui qui a été élu en 2012 pour un septennat. Son argument : lors du référendum constitutionnel de 2016 qui a acté le passage au quinquennat, le Conseil constitutionnel a estimé, dit-il, que mon premier mandat était intangible et qu’il était hors de portée de la réforme ».
Pour lui, « la question juridique est donc réglée », même s’il admet que le débat est « politique ».
Ces dernières semaines, des responsables de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, ont multiplié les appels à ce qu’ils qualifient de « second quinquennat » du chef de l’État.
Il nous souvient que le président Macky Sall s’était publiquement engagé en 2019 à se limiter à deux mandats.
« Je ne me dédis pas », répond le chef de l’État à l’Express, en parlant de « conviction du moment ». « Celle-ci peut évoluer et les circonstances peuvent m’amener à changer de position », précise-t-il.
Pour rappel, une nouvelle candidature de Macky Sall serait « illégale » et « immorale » pour l’opposition et une grande partie de la société civile, qui met en garde face à des risques de troubles violents à venir dans le pays.
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Avec RFI
