Ouganda : le fils de Museveni limogé à la tête de l’armée de terre

Ouganda : le fils de Museveni limogé à la tête de l’armée de terre

Afrique

En Ouganda, le fils du président, Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, a été révoqué de la tête de l’armée de terre.

« Le lieutenant général Kayanja Muhanga a été nommé commandant des forces terrestres », selon un communiqué du ministère de la Défense, en remplacement de Muhoozi Kainerugaba, poste qu’il occupait depuis 2021. Mais comme pour adoucir la punition, le fils du président Museveni a, dans le même temps, été promu général, à seulement 48 ans et il reste conseiller du chef de l’État pour les opérations spéciales.

La décision du ministère de la Défense est intervenue après une polémique créée par des tweets du fils du président Museveni. Réputé discret, Muhoozi Kainerugaba a un tempérament volcanique sur Twitter. Le fils du président Museveni a suggéré que l’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, aurait dû violer la Constitution kényane en briguant un troisième mandat. Il a ensuite affirmé qu’avec son armée, ils prendraient Nairobi en moins de deux semaines. Avant de se demander dans quel quartier cossu de la capitale, il pourrait s’installer.

Les Kényans, très réactifs sur Twitter, ont commenté des milliers de fois, avec des messages parfois acerbes, parfois humoristiques, sur lui, son père ou l’armée ougandaise, tournée en ridicule.

« Je vous pardonne vos insultes », a-t-il écrit, sous-entendant que tout cela était une blague. Mais l’affaire est remontée jusqu’à la présidence, puisqu’il a indiqué qu’il ne battrait jamais l’armée kényane parce que son père lui aurait dit de ne jamais essayer cela.

Pour éviter une crise diplomatique, la diplomatie ougandaise a dû publier un communiqué pour vanter les relations avec Nairobi. L’ambassadeur kényan a même été reçu le 04 octobre 2022 au ministère des affaires étrangères.

« Nous avons discuté de problématiques d’intérêt commun. Et tout va bien », a conclu le ministre Alfred Mutua.

De son côté, le chef de l’État ougandais a demandé aux Kényans de pardonner ces tweets. Pour Yoweri Museveni, ce n’est pas correct pour les fonctionnaires, de commenter ou interférer avec les affaires internes d’un pays frère.

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