Les violences post-électorales en Mozambique font des dégâts collatéraux. La confusion née de la confirmation par le Conseil constitutionnel de l’élection de Daniel Chapo à la tête du pays avec 65% des voix a facilité l’évasion de plus de 1500 détenus.
Les gardes d’une prison de haute sécurité près de Maputo n’ont pas pu empêcher les détenus de prendre la fuite. Les conditions de ce drame restent à déterminer.
Devant la presse, le chef de la police du Mozambique, Bernardino Rafael, a confirmé l’évasion de 1 534 détenus de la prison centrale de Machava, située à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Maputo.
Des vidéos montrant une foule se presser hors du bâtiment, puis s’éparpiller en courant dans les rues avoisinantes font le tour de la toile. On entend aussi de nombreux coups de feu, certains emmenant les armes des gardiens dans leur fuite.
Des prisonniers parmi lesquels de dangereux djihadistes
Pour l’heure, seulement 150 fugitifs avaient été repris par les forces de l’ordre. Le bilan est par ailleurs de 33 tués et de 15 blessés lors d’affrontements avec le personnel pénitentiaire et la police. Les détenus, apprend-on, ont profité de la confusion, née de la présence de manifestants aux abords du centre pénitencier, pour faire tomber un mur de l’enceinte.
Cette prison était perçue comme un centre de haute sécurité. Des détenus liés aux groupes armés djihadistes actifs dans la province de Cabo Delgado s’y trouvent notamment. Une trentaine d’entre eux compteraient parmi les fugitifs, dont un considéré comme « très dangereux », a dit le chef de la police, qui a fait part de son inquiétude.
