Resolute a déclaré qu’elle verserait au gouvernement malien 80 millions de dollars prélevés sur ses « réserves de trésorerie existantes », et qu’elle effectuerait un autre versement de 80 millions de dollars dans les « mois à venir ». Les deux paiements évalués à près de 100 milliards de F CFA présage d’un règlement à l’amiable des litiges en cours entre l’entreprise et le gouvernement.
Le groupe « travaille maintenant avec le gouvernement sur les étapes procédurales restantes pour la libération des trois employés », précise la compagnie.
En effet, les trois responsables du groupe propriétaire d’une mine d’or au Mali ont été arrêtés début novembre après s’être rendus dans la capitale malienne, pour ce qu’ils pensaient être des négociations ordinaires avec la junte militaire au pouvoir. Mais le directeur général du groupe, le Britannique Terence Holohan et deux de ses collègues ont été interpellés et placés en garde à vue « de manière inattendue », selon la compagnie. Ils ont été interrogés dans une affaire de faux présumés et d’atteinte aux biens publics, selon l’AFP qui cite une source judiciaire et industrielle. Resolute détient une participation de 80 % dans la mine d’or de Syama, qui emploie 1 500 travailleurs au Mali.
Une pression constante des autorités de transition
Depuis qu’ils ont pris le pouvoir, les dirigeants maliens ont fait vœu d’assurer au Mali une répartition plus équitable des revenus de l’exploitation minière, dominée par les groupes étrangers. C’est la deuxième fois en quelques mois que des cadres d’une compagnie minière étrangère sont détenus au Mali. Quatre employés de la compagnie canadienne Barrick Gold, également en litige avec les autorités maliennes, ont été détenus plusieurs jours fin septembre, puis relâchés.
Barrick Gold a indiqué avoir versé en octobre 50 milliards de francs CFA (81 millions de dollars) dans le cadre d’un accord avec le gouvernement malien. La pression ne cesse de monter sur les compagnies minières étrangères.
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