Au moins 13 civils ont été tués dans une attaque imputée aux djihadistes contre leur village du centre du Mali, ont annoncé vendredi des responsables locaux.
L’attaque de Kani-Bonzon jeudi n’était pas loin de la frontière avec le nord du Burkina Faso où au moins 70 militaires et une dizaine d’autres ont été tués en moins d’une semaine dans de multiples attaques.
Le groupe État islamique a revendiqué l’une de ces attaques, qui a fait au moins 51 morts.
Un responsable local a confié à l’agence de presse AFP que les djihadistes ont incendié des huttes et des greniers et emmené trois personnes avec eux à Kani-Bonzon.
Un autre responsable a déclaré que les habitants qui n’étaient pas là à l’époque avaient maintenant peur de revenir.
Un troisième responsable de la ville voisine de Bandiagara a rapporté que les assaillants avaient également volé du bétail.
Les habitants ont manifesté dans la ville vendredi pour exiger plus de sécurité, apprend-on.
Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement de l’indépendance et les insurrections djihadistes dans le nord en 2012.
Les activités des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique se sont étendues au centre et aux deux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger. La violence dans la région a fait des milliers de morts parmi les civils et les combattants et des centaines de milliers de déplacés.
Le centre du Mali est l’un des principaux foyers de violence au Sahel depuis 2015 et l’installation du groupe Macina Katiba affilié à Al-Qaida.
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