Lutte anti-terroriste au Burkina : le PM présente ses excuses pour avoir dénigré les fétiches

Lutte anti-terroriste au Burkina : le PM présente ses excuses pour avoir dénigré les fétiches

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Les propos polémiques tenus par le Premier ministre burkinabè sur l’efficacité des fétiches dans la lutte anti-terroriste n’ont pas plu. En effet, lors de la montée des couleurs le jeudi 03 octobre 2024, à la Primature, le chef du gouvernement déclarait : « Quelqu’un qui n’a pas la connaissance, c’est quelqu’un qui est résigné. Il ne comprend rien au monde. Alors, il a recours aux superstitions, aux maraboutages, aux fétiches qui n’ont aucun effet. La preuve est que nos grands-parents malgré leurs fétiches, ils n’ont pas pu empêcher les colons de venir nous canarder ici. Et actuellement, les terroristes qui nous massacrent avec des fusils mitrailleurs-là, mais où sont nos féticheurs qui ne peuvent même pas les détecter et qui ne peuvent pas résister face à eux ? Donc ce sont des éléments de l’obscurantisme dû au manque de connaissance ».

Suite à cette sortie, la polémique s’est vite enflée. La colère est montrée d’un cran au sein de la population et le PM a commencé par être vertement critiqué. Il a vite compris son erreur et a tenu à s’excuser. C’est ainsi que Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla, a présenté ses excuses ce mercredi 9 octobre 2024, à ceux qui se sont sentis blessés par ses propos sur les fétiches, selon un reportage diffusé par la télévision nationale du Burkina, au Journal de 20h de ce mercredi 9 octobre 2024.

Le gouvernement accorde de l’importance à la tradition

« S’il y a des gens qui ont été choqués, de bonne foi, je leur présente mes excuses », a dit le chef du gouvernement depuis Moscou en Russie où il préside les journées économiques du Burkina Faso. S’il y en a qui se sont sentis blessés par mes propos, je leur présente honnêtement mes excuses », a-t-il insisté.

Pour lui, le gouvernement actuel accorde une importance capitale aux valeurs traditionnelles d’où l’institution de la journée des coutumes et traditions. « Notre gouvernement actuellement, sous le leadership du président Ibrahim Traoré, personne ne peut contester notre volonté de renforcer la culture et les traditions au Burkina Faso. C’est ce qui nous a conduit à mettre en place la journée du 15 mai comme étant la journée nationale des coutumes et des traditions. Donc nous avons tout fait pour mettre en place un système de renforcement de la culture nationale », a-t-il soutenu.

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