Les États-Unis sanctionnent le procureur Karim Khan de la CPI et ses collaborateurs

Monde Politique

La Cour pénale internationale (CPI), soutenue par la majorité de ses État parties, par l’Union européenne et les Nations unies, a promis vendredi de continuer à rendre justice pour les « millions de victimes d’atrocités » dans le monde malgré les sanctions prises à son encontre par le président américain Donald Trump.

Karim Khan, de nationalité britannique, a initié la procédure qui a conduit la CPI, fin 2024, à émettre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant.

Les juges de l’institution judiciaire avaient estimé qu’il y avait des « motifs raisonnables » de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Les États-Unis ont pris des sanctions, jeudi 13 février, contre le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, une semaine après un décret présidentiel de Donald Trump. Le département américain du Trésor écrit, dans un communiqué, avoir imposé des sanctions à Karim Khan en lien avec ce décret présidentiel.

Le texte du décret signé par Donald Trump au début du mois accuse la CPI d’avoir « engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël », en référence également à une enquête sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan.

La présidente de la Cour pénale internationale avait condamné vendredi les sanctions à l’encontre de l’institution par le président américain comme des « attaques graves » contre l’ordre international.

Les mesures incluent une interdiction de voyager aux États-Unis pour le personnel de la CPI. Des institutions financières peuvent refuser de travailler avec la cour, craignant des représailles américaines.

Les sanctions pourraient également affecter les opérations techniques et informatiques de la juridiction, y compris la collecte de preuves. Certains craignent même que des victimes d’atrocités présumées hésitent à se manifester.

La Cour basée à La Haye (Pays-Bas) avait condamné ce décret visant « à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial ».

Ni les États-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, juridiction permanente chargée de poursuivre et de juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Fondée en 2002, elle compte aujourd’hui 124 États membres, dont la France, et n’a prononcé depuis sa création que quelques condamnations.

Avec AFP

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