Dans la fièvre de la visite de travail du président de transition du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, à Paris du 28 mai au 1er juin, le site de Jeune Afrique a publié un entretien exclusif avec Ali Bongo.
Lors de cette rencontre, qui s’est tenue le 10 mai dernier avec le directeur de publication Marwane Ben Yahmed, l’ancien président déchu a partagé ses réflexions sur le coup d’État, sa situation personnelle et les accusations visant sa famille. Ali Bongo y affirme ne pas avoir dirigé le pays seul, livrant ainsi quelques confidences sur les coulisses de son règne.
« Je n’ai pas dirigé ce pays seul. Certains de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui et qui me vilipendent ont travaillé avec moi. N’ont-ils rien à se reprocher ? Les Bongo sont-ils responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? Très bien, nous verrons s’ils feront mieux. » affirme Ali Bongo .
Ali Bongo affiche son aigreur vis-à-vis de sa situation. Il ne montre << aucun signe de contrition >>, rapporte Marwane Ben Yahmed , que ce soit sur les accusations de détournement massif d’argent public , les soupçons de préparation de son fils à la succession,ou encore le déroulement de 2006 et 2016.
Cette fois encore, il estime d’ailleurs avoir « gagné » la présidentielle d’août 2023, juste avant que des militaires le tirent du lit pour lui signifier la fin de son règne. « Je ne cherche pas à revenir, contrairement à ce que certains pensent. »
Ali Bongo a refusé de démissionner et de céder certains biens dits mal acquis. Il repousse aussi l’idée d’un exil : « Je ne partirai jamais sans Sylvia et Noureddin », son épouse et son fils emprisonnés.
Thérèse d’avila DOUTI
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