Le président des Comores annonce qu’il va transmettre le pouvoir à son fils

Le président des Comores annonce qu’il va transmettre le pouvoir à son fils

Afrique Politique

Le président comorien Azali Assoumani a déclaré pour la première fois publiquement son intention de transmettre le pouvoir à son fils Nour El Fath lorsqu’il quittera ses fonctions en 2029, confirmant les accusations de ses détracteurs selon lesquelles il prépare depuis longtemps son fils à prendre la relève.

Assoumani, dont la réélection il y a un an avait été entachée d’allégations de fraude électorale, a confié à son fils El Fath la coordination des affaires gouvernementales et lui a accordé de vastes pouvoirs sur le cabinet.

Evoquant le moment où il devra quitter le pouvoir, Assoumani a affirmé jeudi dans un discours devant ses partisans sur l’île de Mohéli : « Je placerai mon fils pour me remplacer à la tête de l’Etat et du parti. »

El Fath a fait de par le passé savoir que les Comores, un groupe de trois îles dans l’océan Indien au large de l’Afrique de l’Est, n’étaient pas une monarchie.

Le parti au pouvoir d’Assoumani a remporté les élections législatives de ce mois, bien que les partis d’opposition aient boycotté le vote ou rejeté les résultats, dénonçant des fraudes.

« Avec cette déclaration, il n’a fait qu’officialiser ce que nous savions déjà », a dénoncé Abdallah Mohamed Daoudou, porte-parole de la coalition de l’opposition.

Et de poursuivre : « Mais Azali se fait des illusions, le peuple et la politique comoriens n’accepteront pas l’installation d’un pouvoir dynastique ou d’une monarchie aux Comores ».

Les Comores comptent environ 800 000 habitants. Depuis leur indépendance de la France en 1975, le pays a connu une vingtaine de coups d’État ou tentatives de coup d’État.

Assoumani est arrivé au pouvoir pour la première fois en 1999 grâce à un coup d’État et a remporté quatre élections depuis 2002.

Les réformes constitutionnelles de 2018 ont étendu l’exigence de rotation de la présidence entre les trois îles principales de tous les cinq à dix ans.

El Fath ne serait donc pas éligible pour remplacer son père à la fin du mandat présidentiel en 2029, à moins que la Constitution ne soit à nouveau modifiée.

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