Le FMI confirme que le Sénégal a une dette « cachée » de plus 4 000 milliards F CFA

Afrique Economie

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a révélé une dette « cachée » du Sénégal, estimée à environ 7 milliards de dollars entre 2019 et 2024 (plus de 4000 milliards F CFA). Cette estimation ressort d’un écart significatif entre les chiffres de la dette publique communiqués sous l’administration de Macky Sall et ceux recalculés par la Cour des comptes.

Selon les données officielles, la dette publique du pays était initialement estimée à environ 70 % du produit intérieur brut (PIB). Cependant, le rapport de la Cour des comptes publié le 12 février 2025 avance un chiffre bien plus élevé, atteignant près de 100 % du PIB. Ces conclusions ont été confirmées par Edward Gemayel, chef de la mission du FMI au Sénégal, qui déplore une « décision consciente de sous-estimer la dette au cours des cinq dernières années ».

Le rapport de la Cour des comptes révèle également un déficit budgétaire sous-évalué. Pour l’année 2023, le gouvernement précédent avait annoncé un déficit de 4,9 %, alors que les nouvelles estimations l’établissent à 12,3 %. Cette divergence met en lumière des pratiques comptables discutables, renforçant les inquiétudes sur la gestion des finances publiques.

Face à ces réalités, une mission du FMI séjourne à Dakar du 18 au 26 mars afin d’analyser les conclusions du rapport et d’échanger avec les autorités locales. L’objectif est d’identifier les raisons de ces écarts et d’élaborer des mesures correctives pour éviter toute répétition de telles pratiques.

Les conclusions de cette mission seront cruciales pour déterminer si le Sénégal devra rembourser certains prêts ou bénéficier d’une dérogation de la part du FMI.

Le Conseil d’administration du FMI aura à décider entre demander au Sénégal de rembourser ou non.

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1 thought on “Le FMI confirme que le Sénégal a une dette « cachée » de plus 4 000 milliards F CFA

  1. Le fait que le FMI n’ait pas détecté ce problème en temps réel est suspect. Cela démontre à quel point les fonctionnaires du FMI et de la Banque Mondiale sont complices des pratiques financières douteuses des dirigeants africains..

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