Le régulateur des médias au Cameroun a menacé mardi de suspendre les distributeurs de chaînes de télévision, en particulier étrangères, qui diffusent « des scènes d’homosexualité ».
Le Conseil national de la communication (CNC), un organe présidé par Joseph Chebongkeng Kalabusu et rattaché à la primature de Joseph Dion Ngute, a ainsi mis en garde contre « la prolifération des programmes faisant la promotion des pratiques homosexuelles ».
« Ces programmes généralement diffusés par des éditeurs étrangers […] se retrouvent de plus en plus dans les dessins animés destinés à l’enfance et aux mineurs », selon le CNC. Or, lit-on dans un communiqué de l’institution, « il s’agit de pratiques portant atteinte aux bonnes mœurs, aux coutumes et à la législation camerounaise ».
Tout en veillant « au respect de la liberté de la communication sociale conformément à la Constitution, aux lois et règlements en vigueur », le CNC menace donc de suspendre toute chaîne qui diffuserait « des programmes laissant apparaître des scènes d’homosexualité, préjudiciables au bon ordre social, a fortiori à l’enfance et à la jeunesse ». Pour éviter cela, il est demandé « de retirer sans délai ces programmes qui violent la loi, les bonnes mœurs et les coutumes » du Cameroun.
A s’en fiers aux « lois et règlements en vigueur », avoir un rapport sexuel consenti avec une personne de même sexe est passible au Cameroun de six mois à cinq ans de prison ferme.
En mai 2022, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé les « violences et abus » dont sont régulièrement victimes les personnes LGBTI (lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres et intersexes) au Cameroun.
Avec Africanews
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