L’Afrique face à son destin

Afrique Société

Seize Mars…
Un jour de plus sous un ciel incertain,
Un battement de cœur dans une Afrique qui cherche son souffle.
En ce jour de ma naissance, je ne célèbre pas un anniversaire,
Je n’attends ni fête ni réjouissance,
Je veux seulement rappeler à mes semblables que le temps s’efface.
Je célèbre l’urgence d’un choix,
Celui d’un avenir que nous devons bâtir.

Le vent, autrefois messager de vie,
Ne porte plus que la poussière.
La pluie, jadis bénédiction,
Se fait attendre comme une mère absente,
Laissant nos terres assoiffées, nos rivières mourantes,
Et nos forêts s’effondrer dans le silence.
Et nous ?
Nous restons là, spectateurs d’un drame
Qui se joue sous nos yeux.

Afrique, que choisis-tu ?
L’oubli ou la renaissance ?
Le silence ou le combat ?
L’exil ou la reconstruction ?

Nous étions le berceau du monde,
La source des grandes civilisations,
La terre des royaumes, des bâtisseurs, des visionnaires.
Mais aujourd’hui, nous doutons,
Nous nous laissons emporter par le vent du renoncement.
Nos jeunes fuient, nos voix s’éteignent,
Nos rêves se brisent.

Pourquoi ce silence ?
Pourquoi baisser la tête quand il faut la relever ?
Pourquoi attendre que d’autres tracent nos routes,
Alors que nos propres chemins attendent nos pas ?
Pourquoi regarder ailleurs,
Pendant que nos terres pleurent en silence ?

Il y a un an, ma mère a quitté ce monde,
Et son départ m’a appris une vérité :
Tout peut s’éteindre en un instant.
Une vie, un peuple, un espoir…
Tout peut disparaître,
Si nous ne nous levons pas,
Si nous ne choisissons pas d’agir.

Il est temps, Afrique !
Temps d’ouvrir les yeux,
D’écouter l’appel de notre terre,
De cesser de subir,
Et de redevenir les artisans de notre propre histoire.
Temps d’agir avec sagesse,
Avec courage, avec détermination.

Le temps n’est pas aux fêtes,
Il n’est ni au repos ni à l’insouciance.
Ce temps doit être notre renaissance,
Notre serment à l’avenir,
Notre marche vers la dignité.

Levons-nous !
Non pour pleurer, mais pour reconstruire.
Non pour rêver, mais pour donner vie à nos ambitions.
Non pour attendre, mais pour écrire notre propre histoire.

L’Afrique ne doit pas être un champ de ruines et de regrets.
Elle doit redevenir un continent de lumière et d’opportunités.
Et cela dépend de nous,
De nos choix,
De notre engagement.

Ainsi naît VIVAS-FM.
Non comme une simple initiative,
Mais comme un flambeau dans la nuit,
Une voix qui réveille,
Qui éclaire,
Qui rassemble.

Ainsi naît le Centre Socioculturel MEROA.
Non comme un projet parmi tant d’autres,
Mais comme un serment à l’Afrique,
Un engagement à préserver notre culture,
À éveiller nos consciences,
À bâtir un avenir solide.

Jeunesse, je vous tends la main.
Non pour vous porter,
Mais pour avancer ensemble.
Vers un matin où l’Afrique ne subira plus,
Mais décidera de son propre destin.

L’oubli ou la renaissance ?
Afrique, il est temps de choisir.

« Fils noir, cesse de pleurer l’Afrique !
Lève-toi… et Engage-toi à la rebâtir. »

— Dzidodo Ekpeboy
Le nègre inconnu, perdu dans les forêts de Kloto.

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