La chaîne C8 a été sanctionnée par l’Arcom, jeudi 9 février, d’une amende de 3,5 millions d’euros. Cette sanction fait suite à une séquence de Touche pas à mon poste (TPMP) diffusée en novembre dernier.
L’Autorité publique de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a annoncé hier jeudi condamner la chaîne C8 à une amende de 3,5 millions d’euros. Ceci, en raison de propos tenus par son animateur, Cyril Hanouna, à l’encontre du député Louis Boyard, le 10 novembre dernier.
Cette sanction fait suite à une séquence de l’émission dans laquelle avait éclaté une altercation entre Cyril Hanouna et le député Louis Boyard, à propos de Vincent Bolloré, propriétaire de C8.
Selon l’Arcom « cette séquence traduisait une méconnaissance par l’éditeur de son obligation de maîtrise de l’antenne ».
Dans une seconde décision, C8 a été mise en demeure de se conformer aux stipulations de sa convention relatives à l’honnêteté et à l’indépendance de l’information.
L’Arcom estime, selon les termes du communiqué, que « l’invité avait été explicitement empêché d’exprimer en plateau un point de vue critique à l’égard d’un actionnaire du groupe Canal+, auquel appartient le service de télévision C8 ».
Cyril Hanouna a réagi après l’amende de l’Arcom
Jeudi soir, Cyril Hanouna, qui est donc au cœur de cette affaire, n’a pas fait de coup d’éclat comme il en a pourtant l’habitude dans sa quotidienne. Lorsqu’il a évoqué l’affaire, il s’est même montré très sobre.
« L’Arcom vient de rendre son verdict dans l’Affaire Louis Boyard contre TPMP. Ils sanctionnent C8 à une amende de 3,5 millions d’euros. Sachez que c’est comme ça, on ne sait pas pourquoi, 3,5 millions d’euros, ça tombe comme ça, la roue de la fortune. Merci. On ne fera pas de commentaire », a expliqué Cyril Hanouna sur son plateau.
Notons que le groupe Canal+ a réagi dans la foulée à cette décision. Il déplore cette décision qui, selon lui, ne tient “en rien compte du comportement de Louis Boyard sur le plateau de Touche pas à mon poste”. Il indique également qu’il mettra en œuvre les voies de recours possibles “dans les plus brefs délais”.
