Après son interpellation dans la nuit de vendredi 15 septembre à l’aéroport de Cotonou et sa libération le lendemain, Kemi Séba, de retour chez lui a tenu à prendre la parole. Sur sa page Facebook, il a fait une vidéo d’une quinzaine de minutes pour expliquer les conditions de sa garde à vue et envoyer un message au gouvernement béninois. Il fait savoir aux autorités qu’il est un nouveau type de Béninois, fier de ses ancêtres.
Entre autres réactions sur plusieurs sujets comme le panafricanisme qu’il défend, sa détermination à aller au bout de ses combats, Kemi Séba a aussi envoyé un message aux Russes sur un possible départ au cas où ils venaient à changer de visage. Il a expliqué avoir tenu ses propos quand il était même allé en Russie.
Pour le Franco-béninois, la relation actuelle entre la Russie et l’Afrique doit être un partenariat gagnant-gagnant. Rien de plus.
« Nous nous battons pour notre souveraineté comme l’a fait Nelson Mandela en cherchant des partenariats avec l’Union Soviétique et la Lybie… », a indiqué l’activiste. Aux partenaires russes, il envoie un message sur ce qui pourrait leur arriver s’ils emboitaient le pas aux Français accusés d’avoir constamment une attitude néocolonialiste.
« Nous cherchons nos partenariats en rappelant à chacun comme on l’a fait au Parlement russe qu’à la seconde où les Russes vont se comporter de manière néocolonialiste, ils seront chassés », a menacé ouvertement le militant politique.
Kemi Séba donne rendez-vous au peuple nigérien le 25 septembre prochain. Il est attendu en vue de soutenir les autorités de transition ayant pris le pouvoir par la force le 26 juillet dernier. K. Séba, rappelons-le, reste poursuivi selon son avocat français, Juan Branco pour blanchiment de capitaux et appel à l’insurrection dans son pays, le Bénin.
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