Ibrahim Traoré officiellement désigné président du Burkina Faso

Ibrahim Traoré officiellement désigné président du Burkina Faso

Afrique Politique

Ibrahim Traoré a officiellement été porté à la tête du pays en attendant la désignation d’un président de transition.

Le Burkina Faso, qui vient de vivre deux coups d’État en huit mois, a officiellement un nouveau président depuis la soirée du 5 octobre 2022, en la personne du capitaine Ibrahim Traoré, auteur du dernier putsch en date.

« Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration [MPSR] assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales », ont fait savoir les autorités dans une déclaration intitulée Acte fondamental, qui complète la Constitution en attendant l’adoption d’une charte de la transition.

Cette déclaration a été lue par le capitaine Kiswendsida Farouk Azaria Sorgho, porte-parole du MPSR, lors d’une émission spéciale diffusée à la télévision nationale. Le capitaine Traoré avait assuré le 3 octobre 2022 sur les antennes de la radio française RFI, qu’il ne ferait qu’expédier les affaires courantes jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire par des assises nationales, qui devront se réunir bien avant la fin de l’année, selon lui.

Le 30 septembre 2022, il avait remplacé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier 2022 en renversant le président élu Roch Kaboré.

Le 4 octobre, Ibrahim Traoré avait reçu une délégation de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), venue évaluer la situation quelques jours après le putsch.

« Elle est repartie confiante », selon l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, membre de la délégation et médiateur pour le Burkina.

À l’issue de la rencontre avec la CEDEAO, Ibrahim Traoré avait assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous la présidence Damiba vis-à-vis de l’organisation régionale, en particulier sur l’organisation d’élections et un retour des civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.

Lire aussi: Capitaine Ibrahim Traoré, pas intéressé par le poste de président (audio)

Avec Jeune Afrique

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