Au Gabon, Ali Bongo a arrêté sa grève de la faim. Du 14 mai au 28 mai, ça lui a pris deux semaines pour protester contre la séquestration et les actes de torture qui seraient infligés à sa femme et son fils.
Juste avant, la visite du président Brice Oligui Nguema le 28 mai dernier en France, la grève de faim d’Ali Bongo a cessé, apprend-on. L’ancien président gabonais serait toujours en bonne santé malgré les deux semaines passées sans s’alimenter.
Alors que ce 1er juillet représente le début des vacances judiciaires au Gabon, la situation inquiète les plus proches de l’ancien président.
En effet , tous les actes judiciaires sont suspendus jusqu’au 19 août prochain. « La juge d’instruction va s’absenter jusqu’au 19 août, donc rien ne va se passer dans le dossier” , confie une source auprès de nos confrères de RFI. A la reprise, il y aura des confrontations à faire et des auditions à réaliser.
Malgré une lettre du ministre de la Justice, leurs conseils n’auraient toujours pas le droit de leur rendre visite en prison.
« Je n’ai pas dirigé ce pays seul »
Jeune Afrique a publié le récit de la rencontre entre son directeur de publication, Marwane Ben Yahmed, et Ali Bongo, datant du 10 mai dernier.
Le président déchu a tenu à rappeler qu’il ne peut pas être tenu responsable de tous les problèmes du Gabon. Il n’a pas gouverné le pays seul.
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« Je n’ai pas dirigé ce pays seul. Certains de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui et qui me vilipendent ont travaillé avec moi. N’ont-ils rien à se reprocher ? Les Bongo sont-ils responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? Très bien, nous verrons s’ils feront mieux. », a-t-il lancé.
Pour la présidentielle d’août 2023, Ali Bongo se dit toujours être le vrai vainqueur. En attendant, ses proches estiment que le pouvoir de transition se venge contre le clan Bongo.
Emanuela KPEYAKA (Stagiaire)