France : Kémi Séba risque 30 ans de prison

France : Kémi Séba risque 30 ans de prison

Afrique Politique

Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi a été interpellé à Paris le 14 octobre par des agents de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). Il est poursuivi pour intelligence avec puissance étrangère en vue de susciter des actes d’agression et d’hostilité de la France et d’atteinte les droits fondamentaux.

Kémi Séba, militant panafricaniste, écrivain et conférencier béninois, est connu pour ses critiques acerbes du néocolonialisme Depuis son interpellation, son avocat, Juan Branco, a tenu une conférence de presse mercredi, au cours de laquelle il a expliqué les chefs d’accusation retenus contre son client.

Kémi Séba encourt 30 ans de prison pour atteinte aux droits fondamentaux de la France en lien avec une puissance étrangère. Des accusations que son avocat rejette, affirmant qu’il s’agit d’une vengeance destinée à faire taire son client. « Il est pitoyable que la France fasse reposer sur Kémi Séba ses échecs géopolitique », a dit Juan Branco lors de sa conférence de presse. Il craint par ailleurs une possible extradition vers le Bénin, pays d’origine de Kemi Seba, où il pourrait être condamné à perpétuité pour des délits politiques.

Son organisation de Kémi Séba, Urgences panafricanistes, a publié un communiqué expliquant les raisons de sa présence à Paris. Il s’y trouvait pour rencontrer des opposants béninois et pour rendre visite à un proche malade.

Le militant panafricaniste, déchu de sa nationalité française le 9 juillet dernier, circulait avec un visa de type D, selon son ONG, ce qui lui permettait de se déplacer dans l’espace Schengen. Kémi Séba avait récemment reçu un passeport diplomatique délivré par les autorités nigériennes, en tant que conseiller du président de la transition.

Cette interpellation a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, où Kémi Séba est suivi par une communauté de plusieurs milliers de personnes. Nathalie Yamb, militante panafricaniste, a réagi sur le réseau X en affirmant que ses prises de position et son combat pour la libération du peuple noir sont les raisons de son arrestation.

Lire aussi : Le musée de l’Iowa restitue des bronzes du royaume du Bénin au Nigéria

PARTAGEZ!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *