Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte effectueront une visite d’Etat au Maroc du 28 au 30 octobre à l’invitation du roi du Maroc Mohammed VI après plusieurs années de relations conflictuelles entre Paris et Rabat.
Cette visite, faisant suite à une invitation fin septembre du roi Mohammed VI, « vise à marquer une nouvelle ambition pour les 30 ans à venir » dans la relation franco-marocaine, se félicite l’Elysée.
Les deux pays, forts d’un « partenariat enraciné et solide », ont une « volonté commune » de « raffermir les liens » qui les unissent, renchérit le cabinet royal.
Pour marquer ce moment de réconciliation, le président et son épouse Brigitte seront accompagnés des ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et des Armées Sébastien Lecornu.
Mohammed VI accueillera son hôte en personne à l’aéroport au son de 21 coups de canon. Les deux chefs d’Etat rejoindront ensuite le Palais royal à bord d’une voiture d’apparat pour un entretien en tête-à-tête suivi d’une signature d’accords (énergie, eau, éducation, sécurité intérieure).
Mardi, le roi donnera aussi un dîner d’Etat en l’honneur du président et son épouse, selon l’AFP. Le même jour, Emmanuel Macron prononcera une allocution devant le Parlement et assistera à des signatures de contrats lors d’un forum entrepreneurial.
La lutte contre l’immigration illégale, pomme de discorde entre les deux pays, et le Sahara occidental seront au cœur de la visite.
Sahara occidental, véritable hache de guerre
En juillet, Macron a accepté de changer de position sur la question du Sahara occidental, principal point de friction dans les relations entre la France et le Maroc. Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Macron a assuré son soutien au projet d’autonomie du Sahara occidental sous la souveraineté du royaume, le qualifiant de « seule base » pour résoudre le conflit qui dure depuis près de 50 ans avec le Front Polisario, un mouvement nationaliste local.
Les tensions entre Paris et Rabat sont apparues en octobre 2021, lorsque le gouvernement français a décidé de réduire de moitié le nombre de visas délivrés aux Marocains en raison de la réticence de Rabat à reprendre des citoyens qui n’avaient pas le droit de résider en France. Le ministère marocain des Affaires étrangères a qualifié la décision de Paris d’injustifiée.
La dernière visite d’Etat d’un président français dans ce pays allié du Maghreb remonte à François Hollande en avril 2013.
Emmanuel Macron, qui y avait effectué une visite de travail en 2017 au tout début de son premier mandat, avant d’y retourner en 2018 pour inaugurer la ligne de train à grande vitesse Tanger-Casablanca avec le roi, boucle ainsi la boucle.
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