Une quarantaine d’anciens casques bleus originaires de la région du Tigré ravagée par la guerre en Ethiopie sont arrivés dimanche dans l’est du Soudan après avoir demandé l’asile, selon un correspondant de l’AFP.
Le mois dernier, plus de 500 casques bleus déployés dans la région contestée d’Abyei entre le Soudan et le Soudan du Sud ont demandé l’asile à Khartoum, invoquant des craintes pour leur sécurité s’ils devaient rentrer chez eux.
Dimanche, un responsable de la commission soudanaise des réfugiés a confirmé que des centaines de casques bleus éthiopiens avaient demandé l’asile après la fin de leur mission à Abyei.
« Les arrivées des demandeurs d’asile se poursuivront quotidiennement jusqu’à ce qu’ils soient tous déplacés », d’après un responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat.
Un correspondant de l’AFP a indiqué que les anciens casques bleus arrivés dimanche avaient été emmenés au camp de réfugiés d’Um Gargour, dans l’est du Soudan.
La région d’Abyei est contestée depuis que le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011. Les Nations Unies ont établi une mission de maintien de la paix cette année-là et ont depuis déployé quelque 4 000 soldats de la paix, principalement éthiopiens, dans la région.
Le mois dernier, le ministère éthiopien de la Défense a déclaré que les casques bleus du Tigré refusant de rentrer étaient victimes de la « propagande » des rebelles.
Mais les Casques bleus tigréens interrogés par l’AFP se sont tous dits inquiets pour leur sécurité, un officier supérieur ayant affirmé que d’autres rapatriés avaient été arrêtés ou tués en Ethiopie.
La guerre dans le nord de l’Éthiopie a éclaté en novembre 2020. Et depuis ce temps, aucune sortie de crise ne se constate.
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