Dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, le Parlement péruvien a voté la destitution de la présidente Dina Boluarte, marquant un nouveau tournant dans la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs mois.
Les motions invoquent une « incapacité morale permanente » de la présidente à exercer ses fonctions, d’après les documents lus à l’ouverture de la session. Dina Boluarte qui avait été convoquée ne s’est pas présentée. Sa popularité avait chuté mois après mois que l’institut de sondage IPSOS la pointait à 0 %.
Sur les 122 députés présents, 87 ont voté en faveur de la destitution, dépassant ainsi le seuil requis pour mettre fin au mandat présidentiel. La décision fait suite au dépôt de 5 motions de destitution au cours de la journée, dont quatre ont été adoptées par une large majorité des principales forces politiques.
Le président du Parlement a José Jerí a été désigné pour assurer l’intérim à la tête de l’État jusqu’à la tenue des prochaines élections générales, prévues en avril 2026.
Cette destitution reflète les tensions persistantes entre l’exécutif et le législatif au Pérou, dans un contexte de défiance croissante vis-à-vis des institutions.
Le Pérou traverse une crise considérée comme la pire période d’instabilité politique de son histoire moderne, avec six présidents en près de neuf ans.
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