En Centrafrique, deux ex militaires français ont été interpellés par la Police de l’air et des frontières le 10 janvier 2023.
Les deux Français venaient d’atterrir à l’aéroport international de Bangui aux environs de 16h heure locale le 10 janvier 2023 lorsqu’ils sont interpellés par la Police de l’air et des frontières centrafricaine selon nos confrères de Radio France Internationale (RFI).
Selon une source diplomatique, elle va leur prendre leurs passeports, leurs cartes d’identité de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) et leurs ordinateurs, avant de les exhiber à la presse pro-pouvoir qui va les présenter comme des militaires français qui tentaient de s’introduire dans le pays sans aucun visa, dans le but de déstabiliser la Centrafrique.
Il s’agit d’une manipulation dénonce encore la même source diplomatique, qui explique que les deux hommes, d’anciens militaires français, ont depuis six mois des contrats de consultant international avec les Nations Unies. Leur travail ? Fournir des équipements et participer à la formation des contingents des pays francophones déployés au sein de la MINUSCA.
Les contrats des deux hommes expirent le 31 décembre 2023 et ils sont arrivés à Bangui avec des visas en bonne et due forme qui courent jusqu’au 31 mars 2023, poursuit une source du ministère centrafricain des Affaires étrangères.
Cette même source centrafricaine, apparemment embarrassée, parle d’un dysfonctionnement qui s’explique sans doute par les tensions persistantes entre Bangui et Paris, avant de tenter de calmer le jeu en rejetant les torts sur la MINUSCA.
« Il s’agit d’une simple incompréhension administrative entre les services centrafricains compétents et la MINUSCA. Les deux Français auraient été arrêtés tout simplement parce que leurs badges allaient jusqu’en décembre 2023 et n’étaient donc pas synchronisés avec leurs visas qui expirent, eux, en mars 2023 », explique la source citée plus haut.
Pour rappel, la source assure enfin que les deux hommes seront bientôt relâchés, car la police a eu les précisions qu’elle voulait.
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